RECOMANDATIONS : SEP et Cognition
Référence : Zéphir H, Bodiguel E, Bensa C et al. Recommendations for a definition of multiple sclerosis in support of early treatment. Rev Neurol 2012;168(4):328-37.
Intérêt du dépistage des troubles cognitifs au début de la maladie.
Le groupe de travail n’a pu se prononcer sur l’intérêt du dépistage des troubles cognitifs au début de la maladie.
Quels examens complémentaires permettent d’aider au dépistage des troubles cognitifs au début de la maladie (hors examen clinique et tests neuropsychologiques) ?
Aucun examen paraclinique ne remplace le bilan neuropsychologique pour dépister les troubles cognitifs.
Une charge lésionnelle importante à l’IRM cérébrale doit inciter le clinicien à s’interroger sur l’existence de troubles cognitifs dans la sclérose en plaque (SEP) rémittente. Pour autant, charge lésionnelle et troubles cognitifs pour un individu ne sont pas forcément liés. L’existence d’une atrophie cérébrale, et en particulier un élargissement du 3e ventricule à l’IRM cérébrale, doit inciter le clinicien à s’interroger sur l’existence de troubles cognitifs dans la SEP rémittente.
Quelle prise en charge proposer au patient SEP atteint de troubles cognitifs (traitements et neuro-remédiation cognitive) ?
A ce jour, aucun traitement médicamenteux à visée symptomatique n’a fait la preuve de son efficacité sur les troubles cognitifs. En conséquence, il n’est pas recommandé de prescrire un traitement symptomatique lors du diagnostic de troubles cognitifs chez un patient atteint de SEP.
A l’échelle individuelle, il peut y avoir un intérêt à proposer une technique de remédiation cognitive.
L’existence de troubles cognitifs est un argument supplémentaire dans le sens de l’instauration d’un traitement de fond, dans le respect des conditions fixées par l’AMM du produit.